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 | «Accordailles», 
                                              fiançailles en vieux français, 
                                              est le titre du nouvel album de 
                                              Dominique Scheder. 
 Il célèbre les noces 
                                              de l’auteur avec la vie toujours 
                                              renaissante, «qui surabonde 
                                              comme raisin de miraculeuses vendanges 
                                              bénies par Notre-Dame-de-Lavaux» 
                                              : clin d’œil du poète 
                                              à sa nouvelle région 
                                              d’adoption. «Je ramuze», 
                                              continue le chantre vaudois, «dans 
                                              ce qu’il reste d’herbe 
                                              haute». Juste le temps de 
                                              cueillir «La rose de la Saint-André», 
                                              fleur d’une rencontre.
 
 Les chansons de Scheder ne se font 
                                              pas dans une obscure officine. Elles 
                                              surgissent sur un coup de folie, 
                                              en balade, au coin de la rue, à 
                                              l’usine, à l’église 
                                              ou au bistrot. Toute une «Bande 
                                              à Glardon» le rejoint 
                                              bientôt dans son combat chantant.
 
 Le monde va mal. On le sait. Alors 
                                              le poète le rêve, le 
                                              temps d’un «Petit clopet» 
                                              sur sa caisse à outils, quitte 
                                              à se faire virer, une fois 
                                              réveillé par un patron 
                                              sans scrupules. Le monde va mal 
                                              répètent en boucle 
                                              la radio, la télé, 
                                              les journaux. «Faudrait l’cheval», 
                                              lui confie le Grand Louis. «Mais 
                                              hélas, au village s’est 
                                              vendu le dernier contre un tracteur 
                                              nickelé.»
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