« Cher collègue, j’ai lu, puis écouté attentivement vos chansons. Elles constituent autant de tableaux discrets dont j’ai goûté la simplicité, la spontanéité, la fraîcheur, et une certaine malice ! » Jean Villard Gilles


Années 50 (Hauteur d’épi)
Conception et naissance aventureuses en 1948 à Yverdon-les-Bains. Grève de la bouffe du nourrisson. Premiers pas dans le printemps. Enfance campagnarde et école primaire à Villars-Burquin.

Années 60 (Folle jeunesse)
Ecole secondaire à Yverdon-les-Bains. Première guitare, premiers orchestres (Les Rockmen, Les Piranhas). Concert avec Adamo. Rencontre avec Monique (Le Loup). Maturité à l’école supérieure de commerce de Lausanne. 3ème prix des Chasseurs de son pour « Folle jeunesse ». Invité aux premières émissions télévisées de Bernard Pichon. Musicien de bal.

Années 70 (C’est fou c’qu’on est riche)
Mariage avec Le Loup en 1970, remplacements dans l’enseignement, cours de musique au Conservatoire de Lausanne. Première crise, hospitalisation au Centre de Jour de Sauvabelin (1972). Diagnostic : schizophrénie paranoïde évolutive. Echec à l’examen de licence en psychologie, rechute. Entrée fracassante dans la chanson romande avec Le Déménagement en 1973 (radios, festivals, cabarets). Licence de psychologie génétique en 1976. Débuts professionnels dans la chanson. Rencontre avec Jean Villard Gilles. Rechutes, délires à caractère mystique. Lauréat du concours Chantons la vigne à Vevey (1977), première partie de Jacques Higelin, Jacques de Broncart. Triomphe à la Fête à la Chanson romande à Vidy-Lausanne (1979).

Années 80 (Incorrigible hiver)
Effondrement total de la personnalité, dépression endogène (1980), nouvelles hospitalisations au Centre de Jour. Réadaptation professionnelle, ateliers protégés, rente invalidité. Fondation avec Madeleine Pont du Groupe romand d’accueil et d’action psychiatrique (Graap) à Lausanne en 1987. Concert « Trois grands de la chanson romande » avec Bühler et Sarcloret à Baulmes. Tour de chant à l’Espace suisse à Paris et au Festival de la chanson à Bourges. Débuts dans l’écriture.

Années 90 (Encore une brouette)
Engagement comme animateur au Graap (1990) et création du groupe Ecriture. Mort du Loup en 1992. Ses chansons ouvrent la séance du Conseil d’Etat vaudois sous la présidence du Conseiller d’Etat Philippe Biéler, fan de la première heure. Grave rechute. Séjour d’un mois à l’hôpital de Cery (1995). Ateliers d’écriture de Mary-Anna Barbey et de Michelle Ody.

Années 2000 (Accordailles)
Organisation de journées « Folie et Créativité » conjuguant art et maladie. Performances avec le collectif de jazz Rue du Nord. Engagement dans la Fraternité franciscaine laïque. Installation aux Accordailles à Riex (Lavaux) en 2004 avec Marie-Paule et naissance de leur fille Lydie en 2006. Chargé de cours dans plusieurs HES de Suisse romande sur le thème du rétablissement de la psychose, expert aux examens de maturité fédérale en psychologie. Interventions régulières sur les petites scènes, dans les bistrots, les kermesses, les églises et au Festival Rilke (Sierre) avec Popol Lavanchy (contrebasse), Alain Ray (accordéon) et Damien Cerutti (piano). Soirée K-Do au Grain de Sel avec le chanteur K. En 2008, création de l’association La Brouette à chanson (Boriflex ci et ça, Société d’action poétique). Début de l’écriture de La Joyeuse Hypothèse, récits autour de la providence, du hasard et de la synchronicité. Participation active chaque année à l’organisation de la Journée mondiale de la santé mentale, manifestation de la Coraasp (Coordination romande des associations d’action pour la santé psychique).

Années 2010 (Farandole)
Rencontre et collaboration avec le musicien Alexandre Cellier. Nombreux cours, concerts et conférences. Rencontre et complicité littéraire avec des écrivains et poètes comme Jean-Claude Guillebaud, Jacqueline Kelen, Guy Corneau, Jean Buhler, Amin Maalouf, Jean Ziegler, Olivier Abel, Bernard Forthomme, Jean Vasca, Philippe Forcioli, Charles Juliet ou Georges Haldas. Engagement croissant par le verbe, l’action, la chanson et le témoignage au service de sa région et de son pays qu’il continue à exprimer avec humour, force et poésie.

13 juin 2010
One Year Only, Lausanne : vernissage de La Farandole des Bagnoles, épopée humoristique chantée de la légende automobile du siècle passé (avec Alexandre Cellier)

14-15 janvier 2011
Théâtre Benno Besson, Yverdon : création de l’adaptation théâtrale de L’Auto Jaune, troupe Pyroâmes, mise en scène Carla Nessi Trippi

2012 : Création et tournée théâtrale du Général de la Gaudriole

2013 : Retraite du Graap après 26 ans d’activité auprès des patients psychiques

2014 :
« Encore une petite trotte » nouveau CD
« Un rien nous sépare » recueil de textes

C’est fou c’qu’on est riche quand on déménage à Chexbres


Ecriture
Un rien nous sépare, recueil, éditions SauveGarde, 2014
La Joyeuse Hypothèse, en préparation
Petite anthologie du groupe Ecriture du Graap, 2010
L’Auto jaune, adaptation pour le théâtre, 2010
Grains de ciel – La folle aventure du Graap, Editions Favre, 2007
L’Auto jaune – Parcours au travers d’une folie, Editions Favre, 2005
La Venoge côté cœur, contributions, Editions Publi.Libris, 2004
Faire face aux hallucinations auditives, avec Jérôme Favrod, Editions Socrate, 2003

Chanson
Encore une petite trotte (CD 2014)
La Farandole des bagnoles, avec Alexandre Cellier (2010)
Bouquet de pissenlits (2009)
Nozinan blues, compilation de chansons et témoignages autour de la maladie psychique (2009)
Voici venir le temps des chansons (2008)
Notre-Dame de Lavaux, compilation à l’occasion de l’entrée de Lavaux au patrimoine mondial de l’Unesco (2007)
Accordailles (2006)
Voix au chapitre, collectif sur le phénomène hallucinatoire (2002)
A quoi ça rime, anthologie (2001)
Le Graap-cabaret chante son Grain de sel (2001)
L’un dans l’autre (1996)
Encore une brouette (1994)
Ceux du bureau (1990)
Hauteur d’épi (1987)
Incorrigible hiver (1984)
C’est fou c’qu’on est riche (1979)

Parole
Nombreuses conférences (Suisse, France, Belgique), participations à des émissions de radio et télévision (Temps présent, C’est la vie, Zig Zag Café, Intérieur, A vue d’esprit, Journal infime, Racine).

« Tu as su faire de ta vie une belle chanson ! » Emile Gardaz